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Page:Martin - Histoire des églises et chapelles de Lyon, 1908, tome I.djvu/371

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adoration-réparatrice

« Là, quatre parties bien distinctes : une sorte d’avant-voûte sur laquelle se détachent, encadrés dans six bandes de couleur, ces mots : « Saint, saint, saint est le Seigneur, le Dieu des armées », et dont le haut présente, sur une mosaïque étincelante, le Jéhovah des Hébreux ; la voûte elle-même composée de nervures entre chacune desquelles se détachent, sur une mosaïque de Venise à fond d’or, des tiges vertes de lis aboutissant à une colombe placée au sommet de la coupole ; plus bas des nervures, neuf anges en adoration rappelant les neuf chœurs de la cour céleste ; et plus bas enfin, une splendide peinture qui forme manteau royal et présente, dans chaque pli, un nom du Seigneur. Chacun de ces noms, gravé en bleu sur fond or, trouve, dans la partie inférieure du pli du manteau, le commentaire dont il peut avoir besoin.

« Devant la table d’autel, on lit ces quatre mots, écrits en caractères du xiie siècle, lettres rouges sur fond or : « Son tombeau sera glorieux. » Ce tombeau n’est pas vide ; sous la pierre, exposée à tous les yeux, repose le corps du Christ, sculpté en marbre blanc par le grand artiste lyonnais Fabisch.

« Le tabernacle et les degrés qui l’entourent ont des incrustations en marbre du Mexique, encadrées dans une brillante mosaïque, avec l’alpha et l’oméga symboliques. Deux colonnes en marbre de Constantinople supportent le chapiteau du tabernacle, lequel présente, au milieu, un cœur en onyx rayonnant, et au-dessous, la porte du tabernacle en bronze doré et émaillé, dessinée par Bossan. Enfin, sur le rétable en mosaïque, s’étagent par degrés inégaux, quatre gradins en marbre blanc avec ce texte : « Par lui, avec lui et en lui tout honneur et toute gloire, ô Père tout-puissant, dans l’unité du Saint-Esprit. »

« Sur ces gradins, l’exposition. Quatre anges en bronze doré dont deux sont debout, vêtus de la dalmatique du diacre, les ailes dressées, soutiennent, au-dessus de l’ostensoir, une couronne faite de lis d’or et de pierreries. Les deux autres anges sont prosternés et supportent la pierre d’onyx où repose l’ostensoir. De ces merveilles, Dufraisne a façonné les moules, Tissot a été l’habile fondeur, et Christophe a doré les œuvres que le talent de ses confrères lui rendaient doublement recommandables et dignes d’être soignées. On arrive à l’exposition par deux escaliers, ménagés de chaque côté de l’autel. Avant d’atteindre l’abside, on lit ces mots gravés en lettres d’or sur le mur de face : « Je crois que vous êtes le Christ, le Fils du Dieu vivant. »

Deux écussons, fixés au fond des basses nefs, près du chœur, portent les armes de Pie IX et du cardinal Caverot qui a béni la chapelle. De chaque côté du chœur se trouvent deux chapelles dédiées, l’une à la Sainte-Vierge dont l’autel est surmonté d’une statue de la mère de Dieu par Fabisch, l’autre, du côté de l’épître, sous le vocable de saint Joseph. Du même côté, dans une annexe, s’ouvre la chapelle du Sacré-Cœur décorée <l’une belle statue par le même artiste.

« La tribune supérieure, établie contre le mur de la façade, est éclairée par un vitrail qui dessine une gloire autour de la croix triomphante. Les mots suivants se détachent sur «ne banderole qui contourne le sommet du vitrail : Ici flotte l’étendard du roi et resplendit le mystère de la Croix. Deux anges, appuyés sur la rampe de la tribune, montrent