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Page:Martin - Histoire des églises et chapelles de Lyon, 1908, tome I.djvu/384

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histoire des églises et chapelles de lyon

1° L’association portera le nom de société charitable des écoles de Saint-Viateur.

2° Elle sera soumise aux règlements universitaires qui régissent les associations charitables destinées à l’instruction des enfants du peuple.

3° Les postulants suivront un cours d’études de trois ans, pendant lesquels on les appliquera à la lecture, l’écriture, à l’étude de la grammaire française, de l’arithmétique et de la géométrie, autant qu’il en faut pour l’arpentage. On les instruira surtout de la doctrine chrétienne, dont il faudra qu’ils aient une connaissance approfondie, étant eux-mêmes destinés à en donner des leçons.

4° Les membres de l’association seront partagés en deux classes : celle des associés et celle des agrégés, où ils sont admis après un espace de temps suffisant et les épreuves convenables. Les premiers sont célibataires, les uns et les autres ne font aucun vœu et ne prennent aucun engagement qui puissent gêner leur sortie de l’association.

5° L’association a pour chef ou directeur le desservant de Vourles qui se fait assister d’un bureau ou conseil composé des maîtres de la maison d’institution ou école normale, lequel règle, de concert avec lui, ce qui intéresse le bien de l’association.

6° Elle s’attachera aux meilleures méthodes élémentaires, qu’elle adoptera en tout ou en partie. En attendant, le guide des écoles primaires servira de règle pour cet objet.

7° Les sujets, une fois formés, seront envoyés un à un, ou plusieurs ensemble, selon l’importance du lieu, sur la demande des autorités locales ; le directeur s’entendra avec les autorités à l’effet de pourvoir à l’entretien et au modeste ameublement des associés ; les agrégés traiteront par eux-mêmes avec les communes dans lesquelles ils seront envoyés.

Il faut rendre justice à qui elle est due ; cette décision fut le dernier acte du ministère Vatismesnil qui s’y prêta, soit par la conviction du bien, soit par le désir de faire quelque chose d’agréable à M. de Verna, député du Rhône. Pendant que M. Querbes était à Paris, un de ses amis lui écrivit qu’étant allé à l’archevêché, on lui avait dit qu’on tenait M. Querbes pour fou, qu’on lui avait permis ce voyage pour céder à son entêtement mais qu’il reviendrait comme il était allé. Aussi, un orage terrible l’attendait-il à son retour à Lyon : l’archevêque lui adressa les plus vifs reproches sur son voyage et sur ses démarches faites, disait-il, sans autorisation. Le vénérable prêtre demeura d’abord étonné et sans voix ; puis, reprenant ses esprits, il pria Sa Grandeur de se rappeler qu’elle lui avait donné elle-même la permission du voyage et qu’elle avait chargé M. Cattel de le faire remplacer dans sa paroisse ; il ajouta, quant aux démarches, qu’il n’en avait pas fait une seule sans l’avis de M. Cattet à qui Sa Grandeur l’avait adressé et dont il avait toutes les lettres en réponse aux siennes. Mgr de Pins le congédia en lui défendant de donner suite à l’exécution de ce projet. Peu de temps après, M. l’abbé Clausel de Coussergues écrivit au prélat, et M. de Verna lui parla de nouveau du projet : tout fut inutile. M. Cattet, qui éprouvait quelques désagréments à cette occasion, demanda à M. Querbes, comme un service, de lui rendre ses lettres. Celui-ci se hâta de le satisfaire.

Cependant, le 10 janvier 1830, une ordonnance du roi Charles X, rendue, sur le rapport du ministre, M. de Guernon-Hanville, vint sanctionner la décision du conseil de l’Instruction publique ; il y était dit en substance :