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Page:Martin - Histoire des églises et chapelles de Lyon, 1908, tome I.djvu/400

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histoire des églises et chapelles de lyon

boiserie ; 3° deux ornements, bois doré, avec leurs chapiteaux, placés l’un contre une grille qui répondoit de l’ancien chœur des religieuses au chœur de la chapelle, et l’autre vis-à-vis ; 4° une ballustrade, bois noyer, de deux pieds d’hauteur, à colonnes, garnie de ses portes ferrées, séparant le chœur d’avec le reste de la chapelle. Dans la chapelle, en deçà du chœur : 1° une chaire de prédication, bois marbré, avec son chapiteau et ornement doré ; 2° dans un enfoncement du mur et à côté de ladite chaire, un autel avec son parement satin broché, galon soye blanche, avec son cadre bois peint, le dedant dudit autel garny de rayons bois sapin, des gradins bois doré, d’une statue de la Sainte Vierge portant l’Enfant Jésus, surmontée par deux anges portant un couronne, le tout bois doré et appliqué, deux bois de reliquaires ; l’autel ayant son marchepied, bois noyer, fermé de deux petits rideaux de taffetas broché doublé de toile bleue ; 3° au côté dudit autel un tronc bois noyer happé dans le mur ; au-dessus est une plaque cuivre pareillement happée dans le mur, sur laquelle est gravée la fondation de la demoiselle Sublin, et finalement un petit bénitier pierre attaché au mur, et des bancs de noyer tout le tour de la chapelle, clouez au mur ». Enfin, dans le clocher se trouve une cloche «bon métal, de six pouces de hauteur, sur huit pouces de largeur, mesurés par le bas. »

Les Filles de la Doctrine chrétienne ne devaient pas garder longtemps l’usage de la chapelle. Celle-ci, deux années plus tard, passait aux mains des prêtres de la Mission. Catherine de Ruolz supérieure, et les religieuses professes du premier monastère de Sainte-Ursule, établi rue de la Vieille-Monnaie, tinrent conseil, dit un document inédit, en vue d’examiner la proposition à elles faite par les prêtres de la congrégation de la Mission établis rue et montée Saint-Barthélemy, d’acheter d’elles le tènement de maisons, chapelle et jardin situés montée Saint-Barthélemy, appartenant à leur monastère, en conséquence de la réunion de la communauté des Ursulines de Saint-Barthélemy avec le monastère de la Vieille-Monnaie. Elles se décidèrent à accepter cette proposition d’autant plus volontiers que, « par ce parti, elles arrêtent les sujets de contestations qui étoient à la veille de s’élever entre le monastère et la Congrégation, au sujet du partage et distribution des eaux qui sont communes, que d’ailleurs elles s’assurent un revenu plus fixe et plus solide, et se débarrassent du soin de réparations auxquelles lesdites maisons sont sujettes. »

Le 13 avril 1756, les religieuses, en vue d’obtenir l’autorisation nécessaire, présentèrent une requête au cardinal de Tencin pour qu’il voulût bien leur permettre de faire cette aliénation, ce qui leur fut accordé. Le roi donna également son autorisation par lettres patentes datées de Compiègne, juillet 1756. En conséquence, le 16 septembre, les religieuses vendirent aux prêtres de la Mission « tout le tènement appartenant au monastère de Sainte-Ursule, consistant en maisons hautes, moyennes et basses, chapelle, jardin, cabinet, avec les boisages étant dans iceluy et adossés à la maison Pilata, terrasse, cour et fontaine. Lequel tènement se confine par la montée Saint-Barthélemy d’orient, les fonds et clos de la dite Congrégation d’occident, la maison du sieur Chancey et les jardins desdits missionnaires de midy, les bâtiments de la maison Pilata, et le pré de ladite congrégation de septentrion. » Le prix de la vente fut fixé ainsi : 1° une rente annuelle