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Page:Martin - Histoire des églises et chapelles de Lyon, 1908, tome II.djvu/103

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saint martin d’ainay

Le cloître d’Ainay en 1550. (Restitution de M. R. Lenail.)

Au xe siècle, les Hongrois détruisirent l’abbaye, incendièrent les bâtiments qu’Amblard restaura en 937, et d’abbé d’Ainay devint archevêque de Lyon. Les chartes et les chroniques signalent les abbés Egilbert ou Edelbert ; Austérius ou Astérius qui vivait sous l’archevêque Burchard, vers 980 ; Durand ; Renaud qui fonda le monastère Saint-Romain le Puy, assista à l’élection de Durand, abbé de Savigny, et enfin abdiqua ; Arnould qui fut présent à l’élection de Itier, abbé de Savigny, en 1018, puis démissionna ; Gérard, qui fit un échange de possession avec saint Odilon, abbé de Cluny, en 1022, et hérita d’un terrain à Cleppé ; Adalard, dont l’existence est incertaine ; Girard II, qui souscrit, vers 1055, aux lettres du légat Hildebrand, en faveur du monastère de Saint-Pierre de Vienne, et peu après à une charte concernant Saint-André de Vienne ; Guichard Ier qui assiste au concile d’Anse en 1070, et appuie l’élection de Hugues, abbé de Saint-Rigaud. La liste contient ensuite les noms de Garnier et Humbert Ier, sur lesquels on ne sait rien ; Artaud qui, dit la chronique, restaura le monastère ; Gaucerand ou Joscerand, à qui revient l’honneur d’avoir commencé, vers 1102, la construction de l’église. Celle-ci fut consacrée, le 29 janvier 1107, par le pape Pascal II, de passage à Lyon. Peu après, cet abbé fut élevé à la dignité d’archevêque de Lyon.