de l’église ; M. Dutel, 1868-1887 ; M. Delaroche, curé actuel, à qui est due la restauration de la chapelle Sainte-Blandine et les fresques de la coupole.
Jetons maintenant un coup d’œil sur l’ensemble des bâtiments de l’abbaye, avant la Révolution ; la chose ne sera pas difficile si l’on s’aide du plan scénographique de 1550 et de celui dressé par Simon Maupin en 1625. L’abbaye est entourée de murailles fortifiées ; au centre, se trouvent l’église et les bâtiments. L’église est accompagnée au flanc nord, du cloître détruit par les Protestants ; la chapelle Saint-Pierre lui fait suite. Les bâtiments claustraux sont distribués au nord et à l’est et entourés de superbes jardins ; à l’ouest se voit le palais abbatial dont la porte est aujourd’hui conservée au n° 15 de la rue Vaubecour. L’entrée principale de l’abbaye est du côté de la Saône, sur la place Saint-Michel actuelle ; au sud, et toujours du côté de la Saône, se trouve la porte de Neuville qui donne également accès dans l’abbaye. À l’extrémité du confluent, se trouve le pré d’Ainay : là, dit-on, eut lieu le tournoi où Bayard fut vainqueur ; il est vrai que d’autres auteurs placent ce fait d’armes dans le pré avoisinant le cimetière de la Madeleine aujourd’hui désaffecté ; le pré d’Ainay servit également, lors de la peste du xvie siècle, à loger les malades, sous des baraquements édifiés à la hâte.