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Page:Martin - Histoire des églises et chapelles de Lyon, 1908, tome II.djvu/214

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histoire des églises et chapelles de lyon
Chapelle de Bèchevelin en 1550 (d’ap. le plan scénographique).

la Guillotière. Cette terre portait le nom de Bèchevelin ; ce religieux y fit construire une chapelle sous l’invocation de la Vierge : on l’appela dès lors Notre-Dame de Bèchevelin ; elle était assez simple, et existait encore au xvie siècle ; on croit qu’elle fut détruite par les Calvinistes. Néanmoins la dévotion à cette chapelle avait laissé des souvenirs, et, pour en perpétuer la mémoire, les habitants de la rive gauche du Rhône élevèrent un petit oratoire qui fut l’objet de continuels pèlerinages. Les troubles de 1834 entraînèrent la destruction de cet oratoire. Nous ne sommes fixés aujourd’hui sur le lieu que la primitive chapelle occupait que par un reste gothique de cet ancien souvenir, réduit à une chétive niche. »

Bas-relief de N.-D. de Bèchevelin (église Saint-André).

Il y a certainement des réserves à faire sur l’étymologie du mot Guillotière, mais les faits qui concernent Bèchevelin concordent avec les documents.

« Il existait, en 1812, raconte Meifred, à l’angle des rues de Bèchevelin et de la Vierge, une chapelle ou bien une armoire renfermant une madone connue sous le nom de Notre-Dame de Bèchevelin, sans doute parce que cette chapelle était située dans l’ancien mandement de ce nom particulièrement en grande vénération parmi les mariniers du Rhône, à cause des nombreux miracles qu’elle faisait en leur faveur. Elle était très ornée