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Page:Martin - Histoire des églises et chapelles de Lyon, 1908, tome II.djvu/266

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histoire des églises et chapelles de lyon

l’Afrique centrale, de l’Ounyanyembé, 7 juin 1894 ; du Tanganika et du Haut-Congo, 12 août 1894 ; du Nyanza septentrional en 1899 ; enfin en 1897, les sœurs missionnaires partirent pour le Soudan. En 1893, la congrégation comptait 16 résidences et environ 200 sujets.

La chapelle des sœurs missionnaires d’Afrique qui était établie à Lyon, chemin des Artichauts, était un modeste établissement. Elle était spécialement consacrée aux saints de l’Afrique. Au fond, contre le mur, au-dessus de l’autel était la statue de Notre-Dame, la première patronne de l’Institut ; à droite et à gauche de l’autel, les statues de saint Cyprien et de saint Augustin ; sur l’un des côtés, enfui, celle de saint Louis, roi de France. Les religieuses vénéraient tout spécialement ce grand roi, car c’est auprès de son tombeau qu’est désormais établi, à Carthage, dans une très vaste maison élevée par les soins du cardinal, le noviciat de la congrégation.

LES ORATORIENS — SAINT-POLYCARPE — ŒUVRE DE LA PROPAGATION DE LA FOI

D’après Cochard « Claude Besson, maître de la Monnaie de la marquise de Montferrat, acheta, en 1518, de l’Hôtel-Dieu, une vigne située près de la porte du Griffon ; il la divisa en vingt-six parties pour la revendre avec plus d’avantages et perça au travers, une rue appelée rue Besson ou de la Monnaie ». En 1601, elle prit le nom de rue de la Vieille-Monnaie, « pour la distinguer, dit Boitel, de celle où Henri IV venait de faire construire un nouvel hôtel de la Monnaie ».

Il est inutile de rappeler les commencements de la fameuse congrégation des Pères de l’Oratoire de France, fondée d’assez loin sur le modèle de l’Oratoire d’Italie, créé par saint Philippe de Néri. Le 18 octobre 1616, Mgr de Marquemont, archevêque de Lyon, originaire de Paris, où il avait connu le futur cardinal de Bérulle, pensant ne pouvoir être mieux secondé dans ses desseins que par les services que les prêtres de l’Oratoire pouvaient lui rendre dans son diocèse, jeta les yeux sur eux, et s’adressa au Père de Bérulle, supérieur général ; il lui demanda le Père Bourgoing pour commencer un établissement de l’Oratoire dans la ville de Châtillon. Dans la même lettre, l’archevêque témoigna son peu de pouvoir pour ce qui était nécessaire à l’établissement de la maison de Lyon. Il promit au Père de Bérulle de lui donner, de son bien propre, 1.000 livres de rente. Cette première lettre fut suivie d’une seconde, datée du 16 janvier 1617, dans laquelle l’archevêque marqua expressément qu’il n’était pas nécessaire d’obtenir de lettre patente pour l’établissement de la maison de Lyon, parce que les magistrats de cette ville étaient tout disposés à favoriser ce dessein, que M. d’Halincourt, gouverneur de Lyon, appuyerait l’établissement de sa protection. Le prélat avait choisi un corps de logis auprès de l’église Saint-Jean, et l’on pouvait y commencer les exercices accoutumés de la congrégation.