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Page:Martin - Histoire des églises et chapelles de Lyon, 1908, tome II.djvu/312

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histoire des églises et chapelles de lyon

s’était plu à embellir le château, se qualifiait, en 1554, de seigneur de la Mothe. De son mariage avec Catherine Barbin, il n’eut qu’une fille, Marie Dupuy, qui épousa Jean de Lucarnier, et lui porta en dot le fief de la Mothe. » De ce mariage naquirent deux filles, Marie, femme de François de Platel, seigneur et baron de Vaux, et Françoise, épouse de Clu’istophe de Bourdon, sieur de Malleval et de Chazottes. « Les deux sœurs partagèrent entre elles le fief de la Mothe, par acte du 18 août 1602 ; les enfants de Françoise, qui étaient au nombre de neuf, vendirent le 20 mai 1626, la moitié dévolue à leur mère, moyennant 9.000 fr. à noble Henri Gabon, sieur de la Griffonière, bourgeois de Lyon, et échevin de cette ville en 1616 et 1617. Après la mort de François de Platel, le fief de la Mothe, déjà divisé en deux lots, fut encore subdivisé d’une telle façon qu’il l’était en vingt parties vers le milieu du xviie siècle. Deux petites-filles de François de Platel ayant pris le voile dans le monastère Sainte-Élisabeth de Bellecour, cédèrent à leur communauté les droits qu’elles avaient sur le tènement de la Mothe ; Marguerite Chauvet, veuve de noble Claude de Platel, leur abandonna aussi les siens ; enfin les religieuses étant parvenues à réunir dans leurs mains quatorze portions de cette propriété, résolurent d’acheter les six qui restaient. Jacques de Laube, seigneur de Brou, les leur vendit, par acte du 2 mai 1687, au prix de 15.000 fr. et vingt louis d’or d’étrennes. » Les sœurs possédèrent ainsi en entier le fief de la Mothe. On verra plus loin que leur maison de Bellecour fut supprimée en 1745, et réunie au couvent dit des Deux-Amants, du même ordre ; dès lors, le château appartint à ce nouveau monastère, jusqu’à la Révolution, où il fut vendu comme bien national.

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Château de la Mothe.

Voici quels furent les hôtes illustres du château. « Le cardinal Caraffa, neveu et légat du pape Paul IV, vint en France en 1556, pour porter au roi Henri II une épée bénite. Ce prélat séjourna plusieurs jours au château de la Mothe pour y attendre les préparatifs