Aller au contenu

Page:Martin - Histoire des églises et chapelles de Lyon, 1908, tome II.djvu/342

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
322
histoire des églises et chapelles de lyon

rement saint Jubin, archevêque de Lyon (1077-1082), donné, le 25 octobre 1823, jour de la reconnaissance du tombeau de ce prélat. D’autres reliques proviennent des Génovéfains. Enfin, comme souvenir, un beau portrait du cardinal Fesch donné par lui-même, et dont la bienveillance pour le monastère Noire-Dame de Charité se révèle dans la lettre suivante, datée du 9 octobre 1814 :

M. Baron, ancien vicaire général de Lyon.

« Monsieur d’Albon m’écrit pour la seconde fois sur votre maison, et je vois avec plaisir qu’il vous seconde avec beaucoup de zèle. Il me demande du mobilier de mon palais pour orner votre appartement ; il n’est pas obligé de savoir que la pauvreté est votre plus belle tenture, et que le simple et pur nécessaire d’une religieuse ne mettrait pas en grand frais un archevêque quelque pauvre qu’il fût. Néanmoins je veux bien orner votre parloir intérieur ou votre salle de communauté de deux bons tableaux et de la copie du plus beau Christ qui ait été fait. Monsieur Alibert vous remettra ces objets ; il vous remettra aussi 1.000 francs dont vous ferez l’usage que vous jugerez à propos… J’ai appris avec satisfaction les protections puissantes que vous vous êtes attirées. Cependant, je me confie plus pour l’extinction des dettes que vous avez été obligées de contracter, dans l’obole de la veuve et dans les actes d’amour de Dieu que vous ferez faire à vos filles, et qui vous ouvriront les trésors inépuisables de la providence. Je vous remercie des prières que l’on fait pour moi. Continuez à m’écrire aussi souvent que vous voudrez et soyez convaincue de l’inviolable attachement que j’ai voué à votre communauté et des vœux que je fais pour votre conservation. »

Antoine Recorbet, ancien vicaire général de Lyon.

Cette bienveillance de Mgr Fesch a été continuée par ses successeurs et par les vicaires généraux de Lyon qui se sont occupés du Refuge, en particulier le digne M. Barou et le vaillant M. Recorbet.