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Page:Martin - Histoire des églises et chapelles de Lyon, 1908, tome II.djvu/382

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histoire des églises et chapelles de lyon
Saint-Jacques, peinture de M. Couvert, église Saint-Pothin.

ouest, se composait intérieurement d’une seule nef voûtée, divisée en trois travées et terminée à l’orient par une abside semi-circulaire voûtée en cul de four et plus basse que la nef. Cette abside formait le chœur réservé aux pèlerins ; un peu en avant, s’élevait le grand autel qui anticipait sur la première travée. La deuxième travée constituait, pour ainsi dire, une chapelle à part, sous le vocable de Notre-Dame de Montserrat, dont l’autel s’adossait au mur méridional en face de la porte principale. La dernière travée était divisée dans sa hauteur en deux étages, dont l’inférieur formait le prolongement de l’édifice, et le supérieur, de six pas en saillie, servait d’oratoire particulier et n’avait vue sur la nef que par une fenêtre. On y parvenait au moyen d’un escalier intérieur, mais quoique l’usage de cette tribune fût réservé aux possesseurs de la maison contiguë, elle n’avait pas de communication directe et à niveau avec cette maison.

Notre-Dame de la rue Neuve, en 1550.

« À l’extérieur, la chapelle masquée au couchant par la maison dite de Chaponay, englobée au sud et à l’est dans les habitations particulières, n’avait de façade libre que sur la place Saint-Nizier encore sur la moitié de son étendue, la partie inférieure en était-elle cachée par une ou deux boutiques basses, une balustrade couronnait la muraille de cette façade soutenue par quatre contreforts ou piliers surmontés de clochetons dont l’un, à l’est, portait les armoiries des Chaponay et le dernier, à l’ouest, le même blason mi-parti de Palmier. La porte principale, au milieu de la façade, en face de l’autel de Notre-Dame, offrait les caractères architectoniques du xve siècle. Elle se composait de deux arcs concentriques reposant sur quatre colonnettes à chapiteaux décorés de coquilles. Au milieu, sur le tympan on sur le trumeau, une base rappelait l’existence d’une statue détruite vraisemblablement en 1562. La fenêtre au-dessus, de même style, était divisée, par un meneau, en deux baies de vitraux peints, représentant, le premier, un saint Jacques et les armes de la ville avec la date de 1375, le deuxième, le blason de la confrérie et la date de 1603, enfin tout en haut les armes de France dans le tympan. La partie orientale de la façade se trouvait ajourée d’une fenêtre éclairant le maître-autel, et du côté opposé, à droite de la grande entrée, une autre porte, surmontée d’une statue de la Vierge, donnait accès dans la chapelle par la dernière travée. Une rose percée dans le mur oriental, au-dessus de l’abside, ornée d’un vitrail portant en