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Page:Martin - Histoire des églises et chapelles de Lyon, 1908, tome II.djvu/506

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histoire des églises et chapelles de lyon

des tableaux mis en réserve dans le muséum de l’école de dessin, par Cogell et Fayet, du 14 nivôse an V (13 janvier 1797). Cet inventaire est aux archives municipales.

2° Au fond du sanctuaire de l’église Saint-Pierre, à gauche : L’Assomption de la Sainte-Vierge (2 m. 70 × 1 m. 93), signé en bas et au milieu verticalement : Tremollière, 1736.

3° Dans la même église au fond du sanctuaire, à droite : La Visitation de la Sainte-Vierge, de Charles Delafosse.

Ces deux toiles, de dimensions semblables et découpées dans le haut de la même forme, figurent, attribuées, l’une à La Tremollière, l’autre à Charles Delafosse, dans l’inventaire de 1797. Comme il y avait dans la chapelle du Confalon deux grands tableaux représentant les mêmes sujets et attribués aux mêmes auteurs, Léon Charvet est bien fondé à conclure, dans son volume sur les de Royer de la Valfenière, que les deux toiles de l’église Saint-Pierre proviennent de la chapelle du Confalon. Il y a toutefois à observer que si Clapasson attribue à La Tremollière L’Assomption du Confalon, il est dit, dans le livre des Statuts et Règlements, que ce tableau était de Delamonce.

4° Le maître-autel de l’église Saint-Pierre porte, sur la face antérieure, en bas-relief de marbre de un mètre soixante centimètres sur soixante-cinq centimètres, un Ensevelissement de la Vierge. L’autel du sanctuaire du Confalon était orné du même sujet en bas-relief de marbre de six pieds de large sur deux pieds quatre pouces de haut. Ces dimensions sont sensiblement les mêmes et permettent de croire que c’est bien l’œuvre de Michel Perrache qui est conservée à l’église Saint-Pierre, ainsi, du reste, que le rapporte la tradition. C’est un superbe morceau de sculpture. Les apôtres et les disciples au nombre de treize, forment le convoi de la Vierge morte. Les uns portent le brancard, les autres des cierges ou bien vénèrent à genoux le corps de la Défunte. L’œuvre est achevée dans ses moindres détails. Le ciseau de l’artiste a su varier, par l’altitude des personnages et les traits de leurs visages, l’expression de tristesse répandue sur toute la scène, et imprimer à l’ensemble du cortège un mouvement en avant rendu avec une rare habileté.

5° Léon Charvet signale comme provenant de la chapelle du Confalon un bas-relief en marbre blanc, La Visitation (0 m. 61 × 1 mètre), attribuée à Bidau et que l’on peut voir aujourd’hui plaqué contre la paroi de la troisième travée du bas-côté gauche de l’église Saint-Pierre. Mais cet objet n’est mentionné ni par Clapasson, ni dans le volume des Statuts et Règlements.

6" Il n’est pas question non plus, dans les ouvrages qui nous ont conservé la description du mobilier de la chapelle du Confalon, d’un autre bas-relief de marbre blanc qui décore actuellement le devant de l’autel de la chapelle de la Sainte-Vierge, dans l’église Saint-Nizier et qui, suivant la tradition, aurait la même provenance. Il représente les onze apôtres autour du tombeau vide de la Vierge, api-ès son Assomption. Il y avait bien un sujet semblable au fond du sanctuaire de la chapelle du Confalon, au-dessous du groupe de l’Assomption de Michel Perrache, mais il était rendu en peinture à grisailles et était l’œuvre de Daniel Sarrabat. La représentation des scènes se rapportant à la mort de la Vierge et à son couronnement dans le ciel revient souvent dans l’énumération des tableaux et sculptures du Confalon, parce que la chapelle avait été érigée sous le titre de