Page:Martineau - Dupleix et l’Inde française, tome 1.djvu/296

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

22 janvier 1734, le premier avec 453.341 roupies de marchandises et le second avec 578.310. Avec le chargement du Prince-de-Conty cela fit 1.541.017 roupies contre 2.254.230 en 1730.

Le chargement de ces navires n’appelle aucune observation particulière, sauf pour les broderies de Dacca qu’il fut de plus en plus difficile de se procurer. Selon l’usage on répartit les marchandises de même nature sur les différents vaisseaux, de façon à éviter une perte totale en cas d’accident survenu à l’un d’eux. Comme l’année précédente on envoya différentes curiosités du pays, des graines, des animaux vivants et d’autres conservés dans l’eau-de-vie. Dupleix adressa personnellement une petite caisse à l’académie royale des sciences et une autre à M. de Jussieu.

En dehors des cargaisons confiées à ces trois vaisseaux, le Conseil de Chandernagor fit encore passer à Pondichéry par le Saint-Pierre et le Saint-Joseph (9 décembre et 10 janvier) des marchandises destinées à être transbordées sur les vaisseaux de France partant directement de la côte de Coromandel. Le Conseil supérieur y trouva trop de qualités fines pour avoir pu remplir les vaisseaux et pria en conséquence Dupleix de s’attacher surtout au choix des grosses marchandises, conseils qui reviendront sans cesse dans la suite aussi bien de Pondichéry que de Paris ou de Lorient.


1734.

Le règlement des comptes de 1733 et la préparation de la campagne 1734 ne se firent pas sans quelques tiraillements entre les conseils de Chandernagor et de Pondichéry. Le Conseil de Pondichéry n’avait chargé que deux vaisseaux pour France en 1733, mais il avait reçu