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les Maldives. Il y eut en outre un armement pour Manille avec un navire acheté par Dupleix.

Aucun ne nécessite un récit particulier ; si certaines opérations furent bonnes, d’autres le furent moins, mais il n’y eut pas de perte de navires à déplorer, pas de voyages qui manquèrent complètement. Les affaires ne dépassèrent pas la moyenne habituelle des demi-succès et des échecs limités.


1739-1740.

Les opérations de l’année 1739-1740 nous sont peu connues. Dupleix nous dit dans une lettre du 3 janvier que le commerce de l’Inde était entièrement tombé et que l’on était réduit aux expédients pour trouver quelque endroit où l’on put gagner de l’argent. Lui-même ne pouvait songer à rentrer en Europe après toutes les pertes qu’il venait de subir. Ces pertes ne se renouvelèrent point en 1739-1740, mais il est probable que les bénéfices réalisés cette année ne les compensèrent pas. Dupleix arma comme d’habitude pour la côte Malabar, Surate, Bender-Abbas, Bassora et Djedda, et il reprit le voyage de Manille, il fit aussi sans aucun doute celui des Maldives qui était assez avantageux.

Castanier lui avait renouvelé sa confiance. Au début de 1740, Dupleix l’avait intéressé de 36.000 roupies dans les armements du golfe Persique et de la mer Rouge et avait reçu pour lui plus de 34.000 roupies pour sa part dans divers armements.

Au Bengale même, Dupleix continua de faire ses affaires avec les Anglais, mais avec plus de réserve que les années précédentes. Il y eut à Calcutta plusieurs faillites retentissantes dont celle d’Eliot. Malgré la pénétration