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Page:Martineau - Mémoire sur quelques affaires de l'Empire Mogol (Jean Law de Lauriston 1756-1761), 1913.djvu/430

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de se pourvoir ailleurs. Notre saokar Bodjenat Termokdjy remédioit à cet inconvénient en me faisant des avances que je n’aurois jamais trouvées dans tout autre, et je devois sa bonne volonté, comme j’ai déjà dit, au souvenir d’avoir vu mon frère dans le Dékan. Je lui fournissois des lettres de change sur la caisse de Pondichéry, qui revenoient toutes sans être acquittées, [les circonstances ne permettant pas d’y faire honneur, ] mais à mesure qu’il me venoit quelque chose du Bengale, je le lui remettois. J’ai d’autant plus d’obligations à cet homme qu’il fut fidèle à ses engagements, malgré toutes les tracasseries de son frère et de ses amis qui ne cessoient de lui dire qu’il seroit la dupe de sa bonne foy, et jusqu’à ce jour, à dire vrai, leurs reproches ne paroissent pas tout à fait mal fondés, car nous devons à ce saokar plus de seize mille roupies, que l’honneur et la reconnoissance doivent nous porter à payer par préférence à tout[1].

Law demande des instructions à Pondichéry.

Quelques jours après notre arrivée à Choterpour, j’écrivis à M. de Lally et à M. de Leyrit pour les instruire de ce qui s’étoit passé depuis notre départ d’Eleabad, pour leur faire savoir notre position actuelle et demander des ordres.

  1. Cette dette n’a pas encore été payée.