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Page:Mary Summer - Histoire du Bouddha Sakya-Mouni, 1874.djvu/102

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lui ; ne nous levons pas à son approche, et n’ayons désormais rien de commun avec cet homme.

C’était plus facile à dire qu’à faire. À mesure que le Bouddha s’approche, les disciples se sentent mal à l’aise sur leurs siéges ; à la fin ils n’y peuvent plus tenir ; un pouvoir au-dessus de leur volonté les force à se lever et à s’incliner le front dans la poussière. Remplis de foi et d’amour, ils confessent leur faute, et implorent le pardon du sage. Sâkya fait un geste comme pour les bénir ; il étend la main sur eux ; les voilà soudain revêtus des trois habits du religieux, les cheveux rasés et munis du vase aux aumônes. La terre tremble ; des clartés surnaturelles enveloppent les trois mille mondes ; une musique délicieuse résonne dans les airs ; comme à Bôdhimanda, les dieux viennent saluer le Bouddha et chanter ses louanges. Devant l’auditoire divin suspendu à ses lèvres, devant les cinq disciples qui marcheront avec lui à la conquête du monde, Sâkya fait entendre la première prédication Bouddhique ; essayons de l’analyser rapidement.

L’enchaînement mutuel des causes dont nous avons déjà parlé[1], et la théorie des

  1. V. page 76.