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Page:Mary Summer - Histoire du Bouddha Sakya-Mouni, 1874.djvu/130

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par jour pour vous imiter ? — Je sais, répliqua gravement le mari, qu’elle a toujours pratiqué les bonnes œuvres ; c’est ce qui lui méritera la délivrance. »

Et, sur cette parole, se termina une entrevue singulièrement embarrassante pour les deux principaux personnages.

Quelques jours après, Gôpâ habillait avec un soin extrême son fils Rahoula, le seul être qui pût encore la faire sourire. « Mon enfant, dit-elle, apercevez-vous là-bas, sur la place du palais, cet homme que chacun entoure avec respect ? C’est votre père. Allez d’abord le saluer ; puis demandez-lui quatre vases d’or, qui ont disparu la nuit de son départ, et qui vous reviennent par droit d’héritage. »

La commission était étrange ; évidemment il n’y avait là qu’un prétexte inventé par cet esprit que troublait une idée fixe. Peut-être l’infortunée espérait-elle que la froideur du religieux ne tiendrait pas contre la gentillesse de Rahoula. Qui sait si la vue de l’enfant n’évoquerait pas des souvenirs que l’aspect de la mère n’avait pu ranimer ?

Les prévisions de Gôpâ ne se réalisèrent pas ; tandis que Rahoula, avec une simplicité enfantine, débitait la leçon maternelle, le Bouddha sourit : « Oui, répon-