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Page:Mary Summer - Histoire du Bouddha Sakya-Mouni, 1874.djvu/134

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pays, il fit bâtir un Vihâra à sept étages, dont Sâkya-Mouni vint solennellement prendre possession.

Devant toute la ville, Anâtha versa sur les mains du sage l’eau contenue dans un vase d’or, et prononça ces paroles à haute voix : « J’offre ce monastère au Bouddha, et à tous les religieux qui pourront venir ici de n’importe quelle partie du monde. »

Le Bouddha fit un discours à la foule et récita quelques prières, pour consacrer la maison qui venait d’être donnée aux religieux. Djêtavana fut la résidence favorite du maître, et il y revint souvent près de son ami Prasênadjit, roi du Kôsala, dont Srâvasti était la capitale.

Djêtavana semblait plutôt la résidence des grands de la terre que celle des religieux voués à la pauvreté. Sâkya-Mouni acceptait simplement ce qu’on lui donnait ; il n’eût pas choisi ce parc merveilleux, pour lequel Anâtha avait dépensé plusieurs millions. Partout des temples, des portiques, des étangs, des bosquets, sous lesquels on pouvait braver la chaleur du jour. Le calme et le bien-être exercent sur l’esprit une influence irrésistible : dans ces lieux si riants, où l’on oubliait volontiers les seize enfers, le sage composa