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Page:Mary Summer - Histoire du Bouddha Sakya-Mouni, 1874.djvu/20

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pour faire respecter les lois et contenir les ambitieux appétits de la multitude. Cette peuplade primitive ne pourrait-elle pas servir d’exemple aux nations qui se croient civilisées[1] ?

Le suffrage universel ne réussit pas trop mal cette fois, et Mahâsammata eut une longue suite de descendants. Nous laisserons de côté leur généalogie pour arriver au dernier d’entre eux, Ikchvakou-Viroutaka. Il avait quatre fils ; c’était une belle postérité ; mais, après la mort de sa première femme, la fantaisie lui prit de se remarier avec la fille d’un roi. Il obtint la main de cette princesse, sous la condition de transmettre le trône au fils qu’il aurait d’elle. Les pauvres princes furent non-seulement déshérités, mais exilés. Ils partirent emmenant leurs sœurs avec eux, et se dirigèrent vers les forêts qui sont au pied de l’Himâlaya. Ce fut là qu’ils se fixèrent, n’ayant pour abri que des huttes faites de branches d’arbres, et pour nourriture que les produits de leur chasse. Ils ne tardèrent pas à changer et à dépérir à vue d’œil. Un ermite, nommé Kapila, qui vivait dans le voisinage, les questionna doucement ; après quelque hésitation, les princes avouèrent que, dans l’âge de la jeunesse et de l’amour, cette

  1. V. l’Index au mot Mahâsammata.