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Page:Mary Summer - Histoire du Bouddha Sakya-Mouni, 1874.djvu/87

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chevelure parfumée, nos dents aussi blanches que des coquilles, notre visage si bien fardé, notre bras serré dans un bracelet d’or ? et ces trois plis charmants, marqués au-dessus des hanches arrondies, qu’en dis-tu ? Eh bien ! ces femmes agréables et passionnées, ces filles des dieux, elles sont tes esclaves, seigneur ; pourquoi ne les embrasses-tu pas ? » La tentation devient plus vive. Repoussant d’un geste ces créatures insinuantes, le Bôdhisattva leur dit : « La propriété du désir qu’on a des femmes, c’est qu’il ne peut être satisfait ; le désir est semblable à un rasoir enduit de miel ; si, au lieu de le chasser, on l’accueille, il grandit et augmente comme la soif d’un homme qui a bu de l’eau salée. Celui qui est l’esclave des femmes se détourne de la loi, et reste loin de la science et de la méditation. Les qualités des femmes étant d’entraîner, j’ai abandonné les troupes de femmes et je demeurerai sans trouble, sans passion. »

Quel sang-froid ! un méthodiste ne prêcherait pas plus tranquillement dans sa chaire. Les courtisanes sont abasourdies ; elles attendaient autre chose, mais leur honneur est engagé ; elles tentent un dernier effort.

« Quoi ! les kokilas chantent, les abeilles