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soleil, la lune, les éléments et les phénomènes de la nature étaient les dieux des Hindous[1], nie que le Bouddha appartienne à l’espèce humaine, et raille tout savant qui en ferait le fils d’un roi et le législateur sacré d’un grand nombre de peuples.

Cette thèse qui, on le voit, n’est pas nouvelle, et à laquelle Abel Rémusat, Eugène Burnouf, Lassen, Barthélemy Saint-Hilaire, Alexandre Cunningham, Schiefner, etc., ne semblent pas avoir accordé grande attention, est, aujourd’hui, reprise avec ardeur, par une jeune école d’orientalistes qui s’inspirent de la science allemande, laquelle, depuis quelques années, remue, de fond en comble, l’étude de la mythologie comparée.

Saint Clément d’Alexandrie, au iie siècle de notre ère, regarde le Bouddha comme un homme divinisé, car il dit : « Parmi les Indiens, il y en a qui obéissent aux préceptes de Boutta, qu’ils honorent comme un dieu, à cause de sa vertu insigne. »

Ce n’est pas ici le lieu de discuter les questions qui appartiennent à la critique scientifique ; nous dirons seulement quel-

  1. Ce qui est vrai, surtout pour la période Védique. — V. Viaggio alle Indie orientale, da Fra Paolo da san Bartolomeo. Roma, 1796.