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Page:Mary Wollstonecraft - Défense des droits des femmes (1792).djvu/229

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particulière du sexe, soit que j’observe ses penchans, soit que je compte ses devoirs, tout concourt également à m’indiquer la forme d’éducation qui lui convient. La Femme et l’homme sont faits l’un pour l’autre, mais leur mutuelle dépendance n’est pas égale : les hommes dépendent des Femmes par leurs désirs ; les Femmes dépendent des hommes, et par leurs desirs et par leurs besoins ; nous subsisterions plutôt sans elles, qu’elles sans nous ».

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« Ainsi, toute l’éducation des Femmes doit être relative aux hommes. Leur plaire, leur être utiles, se faire aimer et honorer d’eux, les élever jeunes, les soigner grands, les conseiller, les consoler, leur rendre la vie agréable et douce, voilà les devoirs des Femmes dans tous les tems, et ce qu’on doit leur apprendre dès l’enfance. Tant qu’on ne remontera pas à ce principe, on s’écartera du but, et tous les préceptes qu’on leur donnera, ne serviront de rien pour leur bonheur ni pour le nôtre ».