Aller au contenu

Page:Mary Wollstonecraft - Défense des droits des femmes (1792).djvu/231

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
(191)

ves dans chaque sexe ; l’ordre seulement est renversé. Il faut assez de force aux Femmes, pour faire tout ce qu’elles font avec grace ; il faut assez d’adresse aux hommes, pour faire tout ce qu’ils font, avec facilité. »

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

« Les enfans des deux sexes ont beaucoup d’amusemens communs, et cela doit être ; n’en ont-ils pas de même étant grands ? Ils ont aussi des goûts propres qui les distinguent. Les garçons cherchent le mouvement de le bruit ; des tambours, des sabots, de petits carosses ; les filles aiment mieux ce qui donne dans la vue et sert à l’ornement ; des miroirs, des bijoux, des chiffons, sur-tout des poupées ; la poupée est l’amusement spécial de ce sexe. Voilà très-évidemment son goût déterminé sur sa destination. Le physique de l’art de plaire est dans la parure ; c’est tout ce que des enfans peuvent cultiver de cet art ».

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

« Voilà donc un premier goût bien décidé : vous n’avez qu’à le suivre et