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Page:Mary Wollstonecraft - Défense des droits des femmes (1792).djvu/516

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général chercher du délassement dans la société des Femmes, et je n’ai sans doute pas besoin de citer au lecteur le plus superficiel, les nombreux exemples de vice et d’oppression produits par les intrigues particulières des favorites, ni de m’appesantir sur les malheurs qui sont la suite naturelle de l’intervention aveugle de la sottise même bien intentionnée. Car, en affaires, il vaut beaucoup mieux avoir à traiter avec un fripon qu’avec un sot, parce qu’un fripon est capable de s’attacher à un plan et de le suivre, et on a plutôt jugé un plan raisonnable qu’un écart brusque de la sottise. Le pouvoir que des Femmes viles et sottes ont exercé sur des hommes d’esprit, mais trop sensibles, est assez connu. Je me contenterai d’en citer un exemple.

Qui jamais traça un caractère de Femme plus exalté que J. J. Rousseau, quoiqu’en général il ait pris constamment à tâche de rabaisser notre sexe ? Et pourquoi ces efforts pénibles ? pour se justifier à lui-même l’affection que la foiblesse et la vertu lui avoient fait nourrir pour cette sotte Thérèse. Ne pouvant l’élever