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Page:Mary Wollstonecraft - Défense des droits des femmes (1792).djvu/565

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s’attacher aux sciences avec cet œil ferme qui fortifie l’ame, ou enfin de pratiquer un des beaux arts qui forment et exercent le goût.

Mais les visites faites uniquement dans l’intention de montrer une parure d’un nouveau goût ; les cartes, les bals, sans parler des occupations oiseuses de chaque matinée, détournent les Femmes de leurs devoirs, pour les rendre insignifiantes, et leur inspirent le désir de plaire, suivant l’acceptation présente du mot, à tous les hommes, excepté à leurs marie ; car on ne peut dire qu’un cercle de plaisir, dans lequel les affections n’ont pas d’objets, contribue à développer l’entendement, quoique cela s’appelle à tort voir le monde ; et cependant, le cœur se refroidit et s’écarte du devoir, par ce commerce insensé dont l’habitude fait une nécessite, lors même qu’il n’est plus un plaisir.

Mais tant qu’il n’y aura pas plus d’égalité dans la société, tant que les rangs ne seront pas confondus, et que les Femmes ne seront pas libres, on ne verra pas ce bonheur domestique plein de dignité, dont la simple grandeur ne peut avoir de