Aller au contenu

Page:Masson – Napoléon à Sainte-Hélène.pdf/153

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
135
LE GENERAL GOURGAUD

logement dans les palais ; il accompagnait l’Empereur dans ses voyages » et devenait officier de la Maison avec tous les privilèges que comportait ce titre, et, de plus, les grandes entrées. Son traitement, fixé à 12.000 francs sur la Cassette, était plus que doublé par les gratifications et se cumulait avec le traitement du grade dans la Garde. Le 20 juin, alors que les autres officiers d’ordonnance obtenaient des dotations de 1.000 et de 2.000 francs, il en avait une de 4.000, sur le propre mouvement de l’Empereur ; le 30 août, après Dresde, il recevait l’aigle d’or, mais il ne se ménageait pas. À la vérité, l’on est embarrassé d’admettre toutes ses narrations, car il est seul à les certifier, et certaines se trouvèrent fortement contestées. Ainsi, il raconta que, le 29 janvier 1814, le soir de la bataille de Brienne, il avait tué d’un coup de pistolet un Cosaque qui était sur le point de percer l’Empereur de sa lance ; il fit même graver le récit de ce haut fait sur la lame de son sabre ; Napoléon, en ayant eu connaissance, nia le fait de la manière la plus vive, face à Gourgaud, qui ne put ni le prouver ni se défendre, mais ne le fit pas moins, plus tard, inscrire dans ses états de services. Le 11 février, il fut blessé à la bataille de Montmirail, légèrement sans doute, car, le 8 mars, il dit avoir dirigé une expédition heureuse de deux bataillons et trois escadrons de la Vieille Garde sur Chivy et Laon. Ces divers faits d’armes lui valurent, le 15 mars, le grade de colonel d’artillerie à cheval ;