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Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/108

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évoqué. Qu’il entre dans l’armée, dis-je ; qu’il s’engage comme simple soldat ; je saurai lui procurer les moyens d’avancer. Qu’il embrasse la profession la plus basse, je ne rougirai pas de la reconnaître ; mais, mon père, je ne veux pas qu’il se fasse moine. – Mais, mon cher enfant, d’où peut venir cette répugnance extraordinaire ? C’est le seul moyen de rendre la paix à votre famille et de la procurer à l’être infortuné auquel vous vous intéressez si fort. – Mon père, cessez ce langage ; promettez-moi que si je cède demain à vos désirs, mon frère ne sera jamais religieux malgré lui. – Malgré lui ! mon enfant ! il n’y a jamais de contrainte dans une vocation sainte. – C’est