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Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/110

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coup d’œil terrible que je leur lançai. Pendant ce temps, le directeur, placé derrière eux, me souriait et m’encourageait par des gestes. Je crus avoir bien joué mon rôle ; je m’en applaudis du moins beaucoup, et je quittai le lieu de la scène d’un pas aussi fier que si j’avais foulé aux pieds le monde prosterné devant moi. Je n’avais cependant outragé que la nature et mon propre cœur.

« Quelques jours après, je partis pour un couvent. Le directeur, effrayé du ton qu’il m’avait enseigné lui-même, fit observer à mes parens qu’il était nécessaire de songer à mon éducation. Ils n’avaient rien à lui refuser. De mon côté, j’y consentis par le plus grand