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Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/152

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nonçait rien de bon. Je les reçus avec respect, mais en tremblant de tous mes membres. Le supérieur se plaça vis-à-vis de moi et arrangea son siége de façon à ce que je me trouvasse vis-à-vis de la lumière. Je ne compris pas dans le premier moment quel était son but, mais je conçois maintenant qu’il voulait examiner avec soin tout ce qui se passerait sur ma physionomie tandis que la sienne me resterait cachée. Les quatre religieux restèrent debout derrière sa chaise ; ils tenaient les bras croisés, la bouche serrée, les yeux à demi fermés, la tête baissée ; on eût dit qu’ils venaient assister malgré eux à l’exécution d’un criminel. Le supérieur m’adressa la parole d’une voix douce :