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Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/157

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sortir d’un sépulcre : « Votre crime est… » Le supérieur leur fit signe de garder le silence, et cette interruption augmenta ma frayeur. Quand nous nous sentons coupables, nous craignons toujours qu’on nous attribue des crimes encore plus grands que ceux que nous avons commis. Il nous semble que la conscience des autres doit venger par d’horribles exagérations les capitulations de la nôtre. Je ne savais pas de quel crime on allait m’accuser ; et déjà ma correspondance clandestine ne me paraissait que de la poussière dans la balance de leur ressentiment ; mais ces craintes vagues se changèrent bientôt en de véritables quand le supérieur me proposa ses questions.