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Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/186

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naçans du supérieur me paraissaient écrits en traits de flammes sur les murs de ma cellule. Je frémis, je jetai des cris, quoique certain que sur soixante personnes qui composaient la communauté, il n’y en avait pas une qui eût la volonté ou le courage de me plaindre. Enfin, l’excès même de mes craintes m’en guérit. Je me dis à moi-même : « Ils n’oseront pas m’assassiner, ils n’oseront pas non plus m’incarcérer : ils sont responsables de ma personne envers le tribunal devant lequel j’ai appelé. Ils n’oseront donc se rendre coupables d’aucune violence. »

Je venais de terminer ce raisonnement sophistique, comme tous ceux qu’inspire l’espérance, quand la porte