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Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/195

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spectres entraînant une âme condamnée dans le séjour de l’éternelle nuit.

Ils me firent descendre précipitamment les marches qui conduisaient vers cette porte, laquelle était beaucoup au-dessous du niveau du passage. Ils furent long-temps sans pouvoir l’ouvrir ; ils essayaient les clefs. Peut-être étaient-ils émus en songeant à l’atrocité qu’ils allaient commettre ; et ce délai accrut au-delà de toute idée mes terreurs. Je m’imaginai que ce terrible caveau n’avait jamais encore été ouvert, que j’étais la première victime que l’on y renfermait et que leur intention était que je ne le quittasse point en vie. À mesure que ces pensées me venaient, je jetais de grands cris, quoique je susse