Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/20

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firent qu’exciter ma pénétration : je me tins sans cesse sur le qui vive.

Quand nous nous rendions tous à l’église, ceux qui se trouvaient près de moi se parlaient à voix basse ; mais leurs chuchotemens étaient en secret destinés à parvenir jusqu’à moi. Je leur entendais dire : « C’est en vain qu’il lutte contre la grâce. Il n’y a jamais eu de vocation plus décidée : Dieu n’a jamais remporté une victoire plus glorieuse. Il a déjà tout l’air d’un enfant du ciel. »

À compter de ce jour je commençai à m’apercevoir de mon danger et à réfléchir aux moyens de l’éviter. Je n’avais pas d’inclination pour la vie monastique ; mais le soir, après les vêpres,