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Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/206

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réveillé je m’y remettais de plus belle. Ainsi couché sur mes paillassons, je balançais, je comptais, je mesurais le temps, tandis que j’étais privé de la vue délicieuse du soleil levant et couchant, de toute la fraîcheur du matin et du soir, de tout l’éclat du jour. Quand mon calcul était interrompu par le sommeil, je me consolais en pensant que soixante minutes ne pouvaient manquer de faire une heure.

Le quatrième jour de ma détention, à en juger du moins par les visites du religieux, il plaça comme à l’ordinaire mon pain et mon eau à côté de moi ; mais il hésita quelque temps avant de se retirer. Il paraissait éprouver de la répugnance à me donner le plus léger espoir ;