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Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/241

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que j’y étais, ils n’osèrent y entrer, et restèrent à la porte, des flambeaux à la main, pour me contempler. Le tableau était remarquable. D’un côté, je parcourais dans l’obscurité l’église, éclairée par une lampe solitaire, tandis que de l’autre une forte lumière se répandait sur le groupe de religieux, et rendait visible l’horreur que je leur inspirais. L’homme le plus impartial n’aurait pas balancé à me croire en démence ou possédé, ou peut-être même l’un et l’autre, d’après l’état où je me trouvais. À la fin, épuisé de fatigue et d’émotions diverses, je tombai sur le carreau et j’y restai long-temps sans pouvoir me relever, mais entendant et observant fort bien tout ce qui se pas-