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Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/59

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que vous fussiez en état de parler, je me fiais à vos prières. Je me proposai de confier le soin de ma pénitence à un être qui, en devenant l’enfant de Dieu, expierait la faute que j’avais commise en faisant de lui l’enfant du péché. Dans mon imagination, je me prosternais déjà devant votre confessionnal ; je vous entendais prononcer mon absolution par l’autorité de l’Église et par l’ordre du ciel. Je vous voyais au chevet de mon lit de mort, pressant la croix contre mes lèvres glacées, et montrant du doigt le ciel, où par mon vœu je vous avais assuré une place. Vous voyez que dès avant votre naissance, je m’efforçais déjà de vous élever au ciel ; et pour toute récompense,