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Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/80

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désirs qui sont désormais les miens. »

À ces mots si pleins de douceur et de sincérité, j’allais me jeter à ses pieds ; mais la crainte et l’expérience me retinrent ; je me contentai de le saluer.

« Promettez-moi seulement d’attendre avec patience que je vous aie offert ce dernier argument. Du reste, je vous préviens, qu’il réussisse ou non, j’y mets peu d’intérêt et moins encore de souci. »

Je promis, et le supérieur sortit. Il revint au bout de quelques instans : son air était un peu plus troublé, et je voyais qu’il faisait des efforts pour se calmer. Il était ému ; mais je ne pouvais distinguer si c’était pour lui-même ou pour moi. Il entr’ouvrit la porte, et ses premières paroles m’étonnèrent.