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Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/97

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Tel était le plan du directeur. Il jugeait que l’influence qu’il avait sur mon père et sur ma mère n’était pas suffisante pour satisfaire son ambition de pouvoir domestique, ou pour réaliser ses espérances de se distinguer dans sa profession. Les bruits vagues répandus dans la famille, l’abattement habituel de ma mère, l’agitation momentanée de mon père, lui offrirent un fil qu’il suivit avec une opiniâtreté industrieuse, à travers les doutes, les mystères et les difficultés, jusqu’à ce qu’enfin ma mère, effrayée par ses menaces continuelles, dans le cas où elle lui cacherait quelque secret de son cœur ou de sa vie, lui déclara la vérité au tribunal de la pénitence.