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Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/107

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grand danger nous familiarise avec ce qu’il y a de plus horrible. Si l’on m’avait raconté d’un autre ce que je faisais, je l’aurais regardé comme l’homme le plus téméraire et le plus imprudent qu’il y eût au monde, et c’était moi. Vos romans, Monsieur, vous ont accoutumé aux passages souterrains et aux horreurs surnaturelles ; mais c’est en vain que la plume la plus exercée s’efforcerait de rendre affreuse la description de l’état où je me trouvais : elle ne saurait approcher de ce que l’on doit infailliblement éprouver quand on s’engage dans une entreprise au-dessus de ses forces, de son expérience ou de son calcul, et que l’on est obligé de confier sa vie et sa déli-