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Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/145

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vous êtes fié à moi pour cette maudite entreprise, qui met dans un danger éminent la vie de l’un et de l’autre, et vous ne pouvez supporter de m’entendre parler à moi-même, quoique je ne dise rien que vous ne sachiez déjà. »

« Non, je ne puis le supporter, » répondis-je accablé d’horreur ; « et je ne voudrais pas recommencer l’heure que je viens de passer, dût ma liberté en dépendre. Quelle affreuse idée que celle de rester une journée entière dans une obscurité profonde, mourant de faim et de froid, et écoutant les discours incohérens d’un… Ne me lancez pas ce regard railleur ; je sais tout : votre seul aspect me fait frémir. La main de fer de la nécessité a pu seule m’unir à vous