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Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/163

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partait jamais aucun son, ne pouvait m’être inconnue. Je m’étais muni d’une petite chaîne, au moyen de laquelle j’attachai le bouton de la porte avec celui d’une porte voisine, en sorte qu’il fût impossible d’ouvrir aucune des deux de l’intérieur. Je me hâtai de courir chez le supérieur, avec un orgueil que nul ne peut concevoir, s’il n’a comme moi découvert un secret coupable dans un couvent. Je ne sais si le supérieur n’était pas lui-même agité de ce délicieux sentiment, car il était éveillé et debout, entouré de quatre religieux, que vous vous rappellerez peut-être. » (Je frémis à ce souvenir.) « Je leur communiquai mes nouvelles avec une ardeur et une volubilité bien contraires au respect que