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Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/184

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celle-ci ne lui fit le plus léger reproche. Ses gémissemens pourraient à la vérité en être d’indirects et d’amers, mais elle ne prononça pas un seul mot qui pût le blesser. Je remarquai cependant un grand changement dans leurs sensations physiques. Le premier jour, ils étaient toujours ensemble, et chaque mouvement qu’ils faisaient semblait n’être fait que par une seule personne. Le second, l’homme lutta seul, la femme gémit dans sa faiblesse. La troisième nuit… comment la décrire ?… Mais vous m’avez dit de continuer. Toutes les plus horribles, les plus dégoûtantes souffrances de la faim étaient passées. La désunion de tous les liens du cœur, de la passion, de la nature,