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Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/193

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sément ce que je faisais. Mon compagnon me suivit : nous parvînmes en haut de la muraille. Je chancelais de faiblesse et de crainte. J’éprouvais une inquiétude inexprimable ; je tremblais, quoique l’échelle y eût été, de n’y point trouver mon frère. Tout-à-coup j’aperçois la lumière d’une lanterne, et je vois un individu en bas. Je m’élance près de lui, sans m’embarrasser si je rencontrerais les bras d’un frère ou le poignard d’un assassin.

« Alonzo ! cher Alonzo ! » murmure une voix.

« Juan ! cher Juan ! » fut tout ce que je pus répondre, et je sentis mon sein palpitant pressé contre celui du plus généreux et du plus tendre des frères.