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Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/217

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prenais moi-même. Ce fut dans cet espoir que je passai cette fatale journée avec vous dans le souterrain : car si nous avions tenté de nous échapper en plein jour, votre crédulité, toute grande qu’elle était, eût pu en être ébranlée ; mais pendant tout ce temps je ne cessais de mettre la main au poignard que je portais dans mon sein, et qui m’avait été remis dans un but que j’ai bien accompli. Quant à vous, le supérieur a permis votre fuite pour ne plus vous avoir en son pouvoir. Il s’ennuyait de votre présence, ainsi que la communauté ; elle était pour eux un fardeau et un reproche. Votre appel avait été une disgrâce pour le couvent. Ils jugèrent que vous étiez plus fait pour être