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Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/235

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régnait dans la salle, offrait, sur le mur opposé, l’image d’un géant paralytique. Sa voix s’arrêta dans son gosier ; ses yeux se tournaient avec un mouvement convulsif : tout-à-coup il tombe, frappé d’apoplexie, un moment avant qu’on ait pu le transporter dans un appartement voisin. Cet événement interrompit l’interrogatoire ; je fus renvoyé à ma cellule, et je vis à regret que j’avais laissé dans l’esprit de mes juges une impression défavorable. Ils interprétèrent cette circonstance, déjà extraordinaire par elle-même, de la manière la plus extraordinaire et la plus injuste ; et, dans l’interrogatoire suivant, je sentis les effets de leur prévention.

La nuit suivante, je reçus, dans ma