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Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/24

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J’obéis, et quoique je les fisse d’abondance, je remarquai que les dignes ecclésiastiques qui accompagnaient l’évêque se regardaient mutuellement avec compassion, intérêt et admiration. L’évêque me demanda où j’avais appris ces prières.

« Mon cœur, répondis-je, a été mon seul maître ; je n’en ai pas d’autre. On ne me donne pas de livres. »

— « Comment ?… Songez bien à ce que vous dites. »

— « Je répète que je n’en ai point ; ils m’ont ôté mon bréviaire, mon crucifix, ils ont dépouillé ma cellule de tous ses meubles ; je m’agenouille sur le carreau ; je prie par cœur ; si vous daignez