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Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/244

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et c’est plus qu’aucun pouvoir humain ne saurait faire ; mais vous ne pouvez ignorer quelle en sera la difficulté : cette difficulté vous effrayera-t-elle ? Hésitez-vous ? »

Je continuais à garder le silence. Il crut que je balançais.

« Vous croyez peut-être qu’en languissant ici dans les cachots de l’Inquisition, vous assurerez infailliblement votre salut. Il n’y a pas d’erreur plus absurde et cependant plus enracinée dans le cœur de l’homme, que la pensée, que ses souffrances dans le monde faciliteront son bonheur éternel. »

À ces mots je me crus en sûreté. Je m’empressai de répondre que je sentais, que j’étais convaincu que mes