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Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/254

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çai à ses pieds et je m’écriai : « Sauvez-moi. »

Je ne sais, Monsieur, et je ne crois pas que l’intelligence humaine puisse résoudre ce problême, si cet être indéfinissable avait le pouvoir d’influencer mes songes, et de dicter à un démon les images qui m’avaient poussé à me jeter à ses pieds dans l’espoir d’y trouver ma sûreté. Quoi qu’il en soit, il est certain qu’il profita de ma terreur, moitié imaginaire, moitié réelle, et il commença par vouloir me démontrer qu’il avait en effet le pouvoir de me sauver des mains de l’Inquisition. Il me proposa ensuite une condition épouvantable que je ne communiquerai jamais à personne qu’à mon confesseur.