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Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/260

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berté. Il m’adressa pour lors ces paroles, rendues plus terribles par la sincérité avec laquelle il parlait. Son âge, son action soudaine m’avaient fait espérer de la miséricorde. Il était aveugle depuis plus de vingt ans. Voici ce qu’il me dit :

« Misérable ! apostat ! excommunié ! je rends grâce au ciel de m’avoir privé de la lumière, puisqu’il m’épargne par là l’horreur de te contempler. Le démon t’a poursuivi depuis ta naissance. Tu es l’enfant du péché. Illégitime et maudit, tu fus toujours un fardeau pour l’Église, et maintenant l’esprit infernal vient te réclamer comme sa propriété, et tu le reconnais comme ton seigneur et maître… Va, âme damnée, nous te livrons au bras séculier ;