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Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/51

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plus léger et le plus généreux qui eût jamais été créé.

« N’ayez aucune inquiétude pour ce qui me regarde ; il est impossible qu’on me devine. J’ai toujours été connu pour le talent remarquable que je possède pour l’imitation, et ce talent m’est présentement de la plus grande utilité. Quelquefois je parcours les rues sous le costume d’un majo, avec d’énormes moustaches ; d’autres fois je prends l’accent d’un Biscayen, et comme l’époux de dona Rodriguez, je me dis aussi bon gentilhomme que le roi, parce que je viens des montagnes. Mais les déguisemens qui me plaisent le plus, sont ceux d’un mendiant ou d’un bohémien. Le premier me procure un accès dans