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Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/85

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trées d’horreur. Afin d’oublier s’il était possible la sensation que je venais d’éprouver, je parlai de la hauteur du mur et de la difficulté de fixer l’échelle de cordes sans être aperçus. Il me répondit encore :

« Tout cela me regarde ; tout est déjà arrangé. »

Je remarquai que chaque fois qu’il me parlait ainsi, il détournait les yeux et coupait ses mots en monosyllabes. Je vis enfin que la chose était sans remède et qu’il fallait absolument que je m’abandonnasse entièrement à lui. À lui ! grand Dieu ! Quelles furent mes sensations quand je me fus convaincu de cette nécessité ! J’étais donc en son pouvoir ! cette idée pénétra jusque dans